Venez donc partager un peu de douceur dans ce monde de brutes
Présentez-nous ce moment, qu’il ait été magnifique, incroyable, amusant, ou peut être aussi banal que possible; mais qui aujourd’hui prends cette place dans votre mémoire ou votre cœur
Un des plus beaux moments de ma vie c’était quand je croupissais chez ma grand-mère les longs après-midi estivaux devant les feux de l’amour assis à la table de la salle à manger quand y’avait pas centre aéré et que j’entendais dans la rue gueuler mon prénom pour aller taper un foot.
Alors que j’étais vraiment nul au foot mais c’était cool.
Mon dernier été avant de commencer à travailler.
J’avais fini mes examens en juin, pas mal de potes étaient dispos, j’avais trouvé un job assez intéressant mais je ne le commencerais qu’en septembre.
Beaucoup de chouettes souvenirs de cette période
Elle qui m’invite en haut d’un petit village. J’étais tiraillé entre mon cours du soir et surtout pcq j’étais le responsable des clés.
Finalement, j’ai passé le cap rat de bibliothèque, j’ai envoyé un sms d’excuse bidon et je l’ai rejointe. le coucher de soleil était magnifique et on voyait toute la ville. Et enfin je l’embrasse.
Voilà, comment j’ai un peu bloqué un cours avec 15 étudiants + un prof qui ont galéré pour trouver une salle et profité de cette soirée avec une pointe de culpabilité.
Ah bien évidemment on m’a passé un savon le lendemain. :)
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Je plussoie, pour avoir fait un peu toutes les activités aériennes possibles dans ma vie, voler c’est merveilleux
Le Parapente reste mon favori, c’est calme, et on a vraiment un contrôle comme si c’était une extension du corps, on s’y sent comme si on était un oiseau, c’est trop cool (et puis un parapente c’est juste un gros sac à dos, comparé à toutes les autres activités qui nécessitent beaucoup trop de place ou de materiel pour les pratiquer)
Le covid nous a enfermés, nous a murés et surtout, pour nous du spectacle vivant, nous a expliqué qu’on était pas essentiels, qu’on était surnuméraires dans une société où le rouage vital était la masse de gamins sous-payés, harassés, qui défilaient en bas de mon immeuble au volant de camionnettes de location livrer l’indispensable colis-express de merdes chinoises achetées en ligne pour combler l’insupportable ennui.
Tout a une fin, et en septembre '22 nous sommes au festival de Charleville-Mézières pour jouer en public pour la première fois depuis les confinements. Avec un temps technique impossible, une salle compliquée, un projet ambitieux et complexe qui ne supporte pas l’à-peu-près, on se jette dessus. On ouvre les portes avec même pas 5 minutes de removed, le gradin se remplit à bloc malgré le masque obligatoire. A la fin du spectacle, dans le temps suspendu où la musique s’arrête dans le noir complet, éclate un vrai tonnerre d’applaudissements.
J’ai cru que j’allais m’évanouir derrière mes consoles, mes genoux ont plié un peu (beaucoup).
On servait pas à rien. On apporte des choses, on les partage, on les offre, et c’est important, et toute une salle de vrais êtres humains venait de nous le rappeler.