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Cake day: June 15th, 2023

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  • Oui, alors que dédiaboliser et dédramatiser ça marche tellement bien…

    Je voudrais dans cet article prendre appui sur les sciences sociales et la psychologie du conflit pour rappeler qu’une rhétorique consistant à diaboliser les personnes soutenant le RN en les assimilant à un ramassis homogène de « racistes » implique un risque.

    D’accord, sourçons scientifiquement.

    L’accusation collective de racisme pourrait amplifier le sentiment de rejet

    Le conditionnel est honnête vu que c’est suivi d’un paragraphe dont les sources ne montrent rien de tout ça.

    Les recherches sur la radicalisation et sur les conflits ethniques [source], religieux [source] et politiques [pas source] convergent sur un constat fondamental : c’est typiquement quand les individus se sentent humiliés et non-respectés qu’ils rallient des idéologies extrêmes et populistes

    C’est con quand même de pas avoir mis une source juste sur le point qu’il fallait prouver. Oui les minorités se radicalisent face aux racistes. C’est pas la question. Et permettez moi d’utiliser des sources similaires pour arguer de la position inverse. Le mot “populiste” de la phrase au dessus envoie vers cette publication. On y lit:

    The authors argue that one of the main drivers of extreme political discontent is motivations to achieve status via dominance. Social status as an adaptive resource can be achieved either through service producing privilege, or through aggression producing dominance. Populist discontent often triggers aggression to achieve dominance.

    Autrement dit parlez leur avec respect et peur de leurs idées et vous récompensez leurs décisions. Rabaissez les et ridiculisez les, faites les se sentir isolés et rejetés à cause de cette idéologie et elle va moins les attirer.

    Les études en la matière montrent que ce qui compte pour ce genre de profil, c’est l’acceptabilité sociale plus que les arguments ou les idées. Ce qui les convainc, c’est pas le discours, c’est le costume et la cravate, la gestuelle pleine de confiance, sur un plateau télé. Un RN invité à débattre face à des gens prestigieux a déjà gagné. Ne lui reste plus qu’à chanter “lezarabes immigrés” sur l’air des lampions.

    Le RN a commencé à monter quand des médias ont arrêté de les traiter comme les beaufs bas-du-front et le néant idéologique qu’ils sont.

    Je suis d’accord pour ne pas essentialiser ses électeurs et garder l’espoir qu’ils changent d’avis mais certainement pas pour prétendre que ce qu’ils font n’est pas une connerie raciste. Quand tu votes, t’es censé savoir ce qu’il y a derrière.






  • Bah c’est pas mieux que ceux partis vers l’ED et pas forcément une meilleure idée mais au moins là je comprends la logique de la colère.

    Si tu croules sous les dettes et que ça te donne envie de taper sur quelqu’un, bah c’est pas bien, mais autant je comprends sans approuver le fait de taper ton banquier, autant taper sur ton voisin plus dans la merde que toi là je saisis pas la logique


  • On habite ici, on est née ici. Ils défendent un projet mort servant un fantasme, nous avons le réel de notre côté.

    Je dirais même plus, on a la France de notre coté. La République, c’est une maison bâtie par la gauche contre les réactionnaires de leur genre et dont ils voudraient nous expulser. Le tricolore est révolutionnaire et anti-royaliste, la droite originelle le détestait tout comme ils maudissaient Marianne. Appeler un parti de droite “Les Républicain” est un mensonge doublé d’insulte à la république. Tout ce qui fait le rayonnement de la France à l’étranger, c’est ce qu’ils combattent, et ils sont de la plupart des tâches de la France dans l’histoire et dans le monde.



  • À mon tractage on en a eu un qui a parlé de “l’erreur de la gauche” d’ignorer le problème du déclassement, de la pauvreté, alors que c’est depuis toujours le focus principal de la gauche. Il a dit qu’on parle que d’Israel et de Hamas. Il a refusé de regarder le programme complet du NFP que j’avais pour voir la place que ça prenait vraiment. Il trouvait “trop timide” l’abrogation de la réforme des retraites mais a refusé de croire que y a la retraite à 60 ans dans le programme.

    L’erreur de la gauche…

    Je crois que je la connais: c’est de ne pas avoir acheté de grands groupes de médias. Parce que notre programme, c’est ce que les gens nous accusent de pas avoir. Sécurité? On veut plus de police et de juges, là où la droite propose juste de les rendre moins nombreux et plus expéditifs. Immigration illégale? On veut traiter les dossiers plus rapidement là où la droite préfère une main d’oeuvre expulsable à l’envi. Travail au noir? On veut beaucoup plus d’inspection du travail, partout, ce qui est une pomme de discorde avec la droite.


  • Courage à toi! Je l’ai aussi fait pour un collègue trans qui a finalement pas pu venir.

    Des militants m’ont dit qu’hier ils ont tracté dans une tour pourrie acquise au RN et qu’ils en sont revenus déprimés.

    Continue le tractage sur le temps long pls

    Je le referai peut être, mais perso je suis plus sur le travail de fond sur le temps long. Je me suis mis au tractage car ça nous est interdit cette fois mais ça change un peu ma perspective de voir que forcer gentiment les gens à considérer la chose politique est bien plus utile que je ne le pensais. Faut aller les chercher et briser un peu les bulles, et étant un peu introverti je m’étais pas rendu compte de la facilité du truc.









  • Pour moi l’essentiel est de prouver aux votants que les mesures de gauche c’est bien plus facile qu’on ne le fait croire. Même 2 mesures de droite pour une mesure de gauche ça permet d’avancer. Quand je vois aux US à quel point ça porte les démos depuis 10 ans d’avoir mis en place une sécu, arrachée avec les dents avec plein de compromis, je pense que le jeu en vaut la chandelle




  • On pourrait dire, comme le fait l’anthropologue David Graeber dans son article “sur le phénomène des jobs à la con” qu’il s’agit là de “bullshit job”, des métiers dont même ceux qui l’exercent ne parviennent pas à lui donner un sens. Mais ce serait faire l’impasse sur l’objectif premier et essentiel d’une organisation du travail en monde capitaliste : faire remonter le plus de profit possible aux actionnaires.

    Ah! Parlons de ce paradoxe et, à mon avis de cette erreur d’analyse.

    Graeber, en bon anarchiste (et donc anticapitaliste, on parle pas d’ancap là), ne fait pas du tout l’impasse là dessus. Il remet juste en cause une croyance un peu trop répandue, y compris chez les anti-capitaliste: la croyance que les entreprises sont efficaces et qu’être égoïste est synonyme d’être un génie du machiavélisme.

    Considérez que dans une grosse entreprise capitaliste, les gens qui dépendent plus des dividendes que de leur salaire doivent représenter de l’ordre de 0.1% du personnel. Pour 99.9% ce qui compte, c’est leur salaire. Les actionnaires veulent diminuer les salaires au maximum pour augmenter leurs dividendes, mais ils s’appuient pour ça sur des gens dont l’objectif est inverse.

    Les managers accepteront de réduire les “charges de personnel” sur les échelons en dessous d’eux, mais feront tout pour préserver le leur, et ça se reproduit à tous les étages. Les couches hautes de management sont des lieux de luttes de pouvoir qui causent un gâchis incroyable au sein d’une entreprise.

    En fait ce système, en politique il a un nom: c’est la féodalité. Verticale, subie, promotions uniquement décidées par les supérieurs. Toutes les autres composantes de la société fonctionnent différemment et on accepte généralement que ce n’est pas une bonne façon de gérer une organisation humaine, mais pourtant on semble incapable d’imaginer fonctionner différemment en entreprise.