• Camus [il/lui]@lemmy.ca
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    3 months ago

    J’ai vu un commentaire qui remettait en perspective avec la question des Français radicalisés en Syrie.

    C’est peut-être une aberration mais la Syrie n’a aucun moyen de forcer la France à récupérer ses ressortissants. C’est encore plus compliqué quand il y a un double refus du pays et de la personne en question.

    Sauf que dans ce cas, la Syrie et la France sont d’accord pour laisser les terroristes subir leurs punitions là bas.

    La Syrie, non. Les forces Kurdes qui gardent les camps de Roj et al-Hol ou sont incarcérés la plupart des familles de jihadistes demandent régulièrement à la France de reprendre leurs ressortissants, disant en gros “On n’a pas de ressources pour gérer les terroristes et on se fait fracasser la gueule par la Turquie de l’autre côté, on aurait besoin de gens pour se protéger de l’agression turque plutôt que de gérer des étrangers”.

    La France, initialement, allait reprendre ses jihadistes. Et puis en 2019 un sondage est sorti montrant que les français s’y opposaient, alors le gouvernement a refusé de prendre une mesure politiquement risquée et fait la sourde oreille aux demandes des Kurdes depuis.

    la France n’est pas un migrant illégal. Elle ne peut pas juste “se débrouiller”. Si on a un national étranger qui ne dispose pas d’un passeport, il faut un laisser passer du pays d’accueil, ce n’est pas discutable, il s’agit d’une règle de droit international public. La communauté internationale ne va pas revenir dessus.

    • loutr@sh.itjust.works
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      3 months ago

      Ah le problème est clairement pas simple, et c’est une des (nombreuses) raisons pour lesquelles je n’ai aucune confiance envers les Zemmour et autres Bardella et leurs yakafokon de comptoir.

      Mais bon quand j’entend ma pote travailleuse sociale, avec ses immigrés qui se foutent ouvertement de sa gueule et qui ne voient en la France qu’une vache à lait, ou l’autre président africain qui dit à Mélenchon de fermer sa gueule et que bien sûr les familles polygames vont continuer à venir s’installer en France… J’ai beau être un gaucho épris de solidarité, j’aime pas non plus qu’on me prenne pour un jambon. Et ce réflexe pavloviens de certaines féministes ou gauchistes de manière générale, ça m’agace un peu.

      • klaqaus@sh.itjust.worksOP
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        3 months ago

        Un crime n’est jamais normal.

        Quand tu vois les dispositifs nationaux d’accueil et les financements de ces derniers, les moyens mis dans la psychiatrie en France et plus précisément ce qui permet de gérer les situations post-traumatiques des gens, quand tu vois l’état aussi des maisons pénitentiaires en France (cf. Rapport défenseur des droits), tu piges que l’immigration ce n’est pas le facteur problématiques, mais un maillon d’une chaîne que les politiques esquivant sciemment gouvernement après gouvernement.

        Par contre, que tu te dises gaucho épris de solidarités et que tu parles de ta pote TS et de ses immigrés, ça me paraît étrange. Quand tu t’occupes de gamins qui ont été violés sur le trajet migratoire, qui doivent tous reconstruire pour avoir un minimum d’humanité, c’est pas sur les ressorts que tu précises où tu focus sur l’injustice (trop bien d’être migrant et de vivre dans un hôtel relais), et encore là c’est light.

        • loutr@sh.itjust.works
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          3 months ago

          Oui un maillon comme tu dis, qu’une bonne partie de la gauche veut à tout prix ignorer.

          C’était pour tenter d’être concis et limiter les phrases de 10 lignes, évidemment que je parle de certains immigrés, et je suppose et j’espère une minorité. Oui y’a des drames et injustices, à l’étranger comme en France, ça me semble largement mis en avant sur cette communauté.

          trop bien d’être migrant et de vivre dans un hôtel relais avec des rats et du deal wouaw

          Voilà c’est exactement ça que je veux dire : je te parle du mec qui est en France pour pomper un max d’allocations et vivre dans un grand appart largement subventionné par nos impôts (je n’invente rien, il le dit ou plutôt l’aboie à la nana qui est mal payée à l’aider à obtenir ces allocs), et ta réaction c’est “mais y’a des enfants violés et des migrants qui dorment avec des rats !”.

          Alors j’vais dire un truc de facho mais ptet qu’on peut s’occuper des enfants violés et en même temps (attention là je sens que ça va être polémique) pas filer des milliers d’euros à des mecs qui s’installent en France, refusent de s’intégrer et de travailler, et gueulent quand les allocs arrivent pas assez vite.

          Ces gens là existent, et arrêter de les arroser permettrait d’une part de rediriger l’argent vers ceux qui en ont réellement besoin, et d’autre part de couper l’herbe sous les pieds de l’ED.

          • klaqaus@sh.itjust.worksOP
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            3 months ago

            La gauche n’a jamais ignoré ce maillon, elle le voit justement comme intriqué dans une chaîne de causalité là où l’extrême droite (et la droite malheureusement aujourd’hui) la considère comme quelque chose d’indépendant et serait une solution magique.

            C’est d’ailleurs l’une des modalités du discours d’extrême droite de faire croire que ce n’est pas une préoccupation de la gauche, la Real politik italienne de Meloni montre d’ailleurs a quel point ce discours est vain (à part des mesures symboliques elle fait pareil que ses prédécesseurs).

            L’image de l’immigré profiteur, ça peut exister mais au regard de es conditions générales de la population migrante, c’est très rare et ça sert surtout d’épouvantails pour masquer la réalité du problème (appauvrissement généralisé de la population et absence de vision à terme). Je tinvite à regarder les rapports IGAS sur le sujet tu verras une réalité qui colle difficilement à tes propos, par exemple ici : https://www.vie-publique.fr/files/rapport/pdf/134000601.pdf

            • klaqaus@sh.itjust.worksOP
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              3 months ago

              J’ajoute aussi que la mise en avant de faits divers constitue un moyen idéologique pour l’extrême droite de visibiliser leur préoccupation raciste plutôt que de vouloir régler un problème.

              Ils s’en foutent de Philippine, eux ils voient juste la confirmation d’un fantasme raciste et un moyen de formuler dans l’espèce public leur vision ethnique des problèmes.

              C’est une pure instrumentalisation.

            • loutr@sh.itjust.works
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              3 months ago

              Tous les immigrés sont pas demandeur d’asile, ceux dont je parle ne le sont pas. Bien sûr qu’on a des progrès à faire là dessus, je vote systématiquement pour. Tout ce que je dis c’est que c’est pas une raison de continuer à aider ceux qui ne le méritent pas.

              • klaqaus@sh.itjust.worksOP
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                3 months ago

                Mais personne n’est pour aider les personnes qui n’ont pas besoin d’aides, ça c’est un fantasme qui relève d’un fétichisme issu d’une vision du monde ne relevant que de l’extrême droite au sujet de la question raciale.

                • loutr@sh.itjust.works
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                  3 months ago

                  Ben je vois pas pourquoi mon commentaire original fait polémique du coup, ni pourquoi on me répond “c’est la France qui est raciste !”.

                  • klaqaus@sh.itjust.worksOP
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                    3 months ago

                    Parce que dire qu’il ne faut pas aider les gens qui n’ont pas besoin d’aides ça s’appelle un truisme. Rajouter parce que c’est des migrants, c’est un truisme une connotation d’extrême droite.

                    Les migrants en question sont des personnes vulnérables. Faire d’un fait divers une réflexion généraliste, c’est la base d’une remarque potentiellement raciste, d’où la polémique je pense.

                • interurbain1er@sh.itjust.works
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                  3 months ago

                  Il a dire “mérite” il n’a pas dit “besoin”. Les deux notions sont différente.

                  Je suis TS bénévole à destination des personnes en grande détresse, y compris des migrants mais pas que, et la notion de mérite est clairement établi et indépendante du besoin. On aide, on nourrit, on héberge et on éduque, mais ça vient avec des contraintes, des règles à respecter. Si elles ne le sont pas c’est relativement fréquent qu’on soit obligé de refuser ou de faire partir des gens.

                  Il y a des gens dans le besoin, qui n’ont pas eu le comportement nécessaire pour “mériter” l’aide et donc oui, il y a du triage.

                  J’ai déjà refusé une visite médicale a une personne malade parce qu’il avait aggressé une de nos infirmières. D’autre parce qu’ils se battaient dans la file d’attente. J’ai viré des gens du centre d’hébergement, refusé une distribution de nourriture, l’accès au douche et j’en passe.

                  Oui, il avait besoin de voir un médecin, d’avoir un toit, de manger, se laver et non au regard de leur comportement ce n’était pas possible. On est souvent obligé d’en dégager un pour protéger les 99 autres. Ça c’est la réalité du terrain dans le social.

                  J’espere que ça clarifie la distinction entre mérite et besoin.

                  • klaqaus@sh.itjust.worksOP
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                    3 months ago

                    Si t’es TS bénévole tu sais qu’on parle souvent d’inconditionnalité de l’accueil comme condition minimale pour exercer. La condition de mérite est éminemment morale et n’a pas sa place dans les structures. C’est limite à la charge de l’Etat que de déterminer au sens d’un intérêt général en lien avec un contrat républicain le fait de devoir mériter quelque chose ou pas.

                    Tu parles de réalité de terrain mais tu mélanges pour moi des trucs fondamentaux, la mise en danger des collègues, l’absence de continuité de l’aide etc provoqués par des comportements incompatibles avec les lieux ce n’est pas une question de mérite mais de respect, ce n’est pas pareil.

                    Un lieu a une charte de fonctionnement qui ne vise pas à récompenser une personne méritante, mais simplement a fonctionner.

                    Sinon on part effectivement sur des considérations du bon pauvre et du mauvais pauvre, du bon migrant et du mauvais migrant et autre prescription manichéenne et morale qui n’ont plus leur place depuis la fin de la Charité ou encore dans la bouche du RN.